Mobilier.ch

Le réglage idéal d’une chaise ergonomique

Introduction

Trouver le bon réglage pour votre chaise ergonomique est un élément essentiel pour améliorer votre confort au quotidien, surtout si vous passez plusieurs heures à un bureau. Une chaise mal ajustée peut causer des douleurs lombaires, musculaires et articulaires qui, à long terme, nuisent à la productivité et à la santé en général. L’objectif de ce guide est de vous aider à maîtriser chaque composant de votre chaise afin de prendre soin de votre corps et d’adopter une posture saine. En suivant de manière méthodique les conseils proposés, vous découvrirez non seulement comment ajuster votre chaise de manière optimale, mais aussi comment comprendre les grands principes de l’ergonomie moderne.

La chaise ergonomique n’est pas qu’un simple siège. Elle est conçue pour accompagner toutes les courbures de votre colonne vertébrale, soulager les points de pression et maintenir un alignement optimal de votre corps. Une rencontre adéquate entre votre morphologie et le design de la chaise est primordiale pour éviter les douleurs chroniques. Malgré la qualité de votre mobilier, vous devez absolument prendre le temps d’effectuer les réglages appropriés. Ne négligez pas ces étapes car elles peuvent faire toute la différence entre un confort passable et un vrai bien-être postural.

Par ailleurs, le réglage d’une chaise ergonomique ne se limite pas seulement à ajuster la hauteur ou l’inclinaison. Il existe de nombreux paramètres comme la profondeur de l’assise, la position des accoudoirs, le maintien lombaire ou encore la fonction d’inclinaison dynamique. Tous ces éléments sont étroitement liés et contribuent à faire de votre chaise un outil propice à la concentration et à la santé musculaire. Dans ce qui suit, nous examinerons d’abord quelques notions clés de l’ergonomie, puis nous expliquerons comment régler pas à pas chaque composant de votre chaise pour un confort optimal.

Les bases de l’ergonomie

Avant d’entrer dans les réglages spécifiques, il est nécessaire de se pencher sur ce qu’est l’ergonomie et l’impact qu’elle peut avoir sur votre quotidien. L’ergonomie est la science qui vise à adapter les objets, outils et espaces de travail aux caractéristiques, capacités et limites de l’être humain. Dans le cadre d’une chaise de bureau, l’ergonomie cherche à prévenir l’apparition de troubles physiques (maux de dos, tensions au cou, problèmes circulatoires, etc.) en proposant des solutions de conception et de réglage adaptées.

Pour comprendre l’ergonomie d’une chaise, il faut se rappeler que le corps humain n’est pas fait pour rester assis de manière statique pendant des heures. Au contraire, l’organisme a besoin de bouger, de se pencher et de se redresser pour stimuler la circulation sanguine et maintenir la tonicité musculaire. De plus, chaque individu possède une morphologie spécifique. Ainsi, une bonne chaise ergonomique s’adapte à ces différences. Les ajustements permettent de maintenir un meilleur alignement de la colonne vertébrale, de soulager les hanches et d’éviter les tensions dans les épaules.

Les avantages de l’ergonomie vont au-delà du simple confort. Travailler dans un environnement ergonomique bien conçu peut aider à augmenter la productivité, réduire les pauses non planifiées (suite à la fatigue ou la douleur) et contribuer à une meilleure satisfaction globale au travail. Même pour de courtes sessions de travail sur ordinateur, se tenir correctement assis reste essentiel. Donc, si vous souhaitez être performant tout en préservant votre santé, consacrez le temps nécessaire au réglage de votre chaise.

Les étapes de réglage d’une chaise ergonomique

1. Ajuster la hauteur de l’assise

Le premier réglage auquel vous devez prêter attention concerne la hauteur de l’assise. Lorsque vous êtes assis, vos pieds doivent reposer à plat sur le sol, vos genoux formant un angle proche de 90 degrés. Ce réglage est important pour bien soutenir la partie basse du dos et maintenir une bonne circulation sanguine dans les jambes.

• Asseyez-vous au fond de la chaise.
• Vérifiez que vos cuisses sont approximativement parallèles au sol.
• Veillez à ce que vos pieds soient bien à plat. Si vous êtes trop petit ou que le bureau est trop haut, envisagez l’utilisation d’un repose-pieds.

En plus de garantir un confort immédiat aux jambes, une hauteur adaptée prévient la compression de l’arrière des cuisses qui pourrait entraîner une mauvaise circulation sanguine. Cette simple étape peut déjà soulager certaines douleurs de dos ou de hanches.

2. Régler la profondeur de l’assise

La profondeur d’assise se réfère à la distance entre le dossier et le bord avant du siège. Un siège trop profond peut provoquer une pression à l’arrière des genoux, tandis qu’un siège trop court ne soutient pas efficacement les cuisses. L’idéal est de maintenir un espace d’environ deux à trois doigts entre le creux de votre genou et le bord du siège.

• Asseyez-vous de sorte que votre dos soit en contact avec le dossier.
• Vérifiez l’espace disponible entre le bord du siège et l’arrière de votre genou.
• Si vous constatez une pression ou un manque de soutien, ajustez la profondeur (si votre chaise propose ce type de réglage) ou optez pour un coussin adapté.

Ce réglage permet de mieux répartir votre poids sur le bassin et d’éviter les points de compression qui peuvent conduire à des douleurs ou à des fourmillements dans les jambes. Assurez-vous donc de tester différents réglages pour trouver la profondeur qui vous convient le mieux.

3. Inclinaison du dossier et soutien lombaire

Le dossier doit être réglé de manière à épouser la courbure naturelle de votre colonne vertébrale, plus précisément au niveau lombaire. Certaines chaises disposent d’une molette ou d’une manette pour ajuster la hauteur et la profondeur de ce soutien, ce qui est primordial pour maintenir le bas du dos en position neutre.

• Repérez le creux de votre dos.
• Réglez le soutien lombaire de façon à ressentir un contact ferme et confortable au niveau des vertèbres lombaires.
• Ajustez l’inclinaison du dossier pour favoriser une position légèrement inclinée vers l’arrière, généralement autour de 100 à 110 degrés.

Le but est de réduire la tension au niveau des disques intervertébraux et de favoriser une légère ouverture de l’angle entre le torse et les cuisses. Cette inclinaison contribue également à soulager la pression exercée sur la colonne vertébrale.

4. Gérer la fonction d’inclinaison dynamique

De nombreuses chaises ergonomiques proposent un mécanisme d’inclinaison dynamique qui suit vos mouvements. Cette fonction encourage un léger balancement du dossier pour accompagner vos changements de posture tout au long de la journée. Elle contribue à stimuler la circulation sanguine et à reposer les muscles posturaux. Il est donc conseillé d’opter pour une inclinaison qui laisse un peu de liberté de mouvement, plutôt qu’une position verrouillée.

• Trouvez le levier ou la molette de tension d’inclinaison si votre chaise en dispose.
• Réglez la résistance pour qu’elle corresponde à votre poids et à votre préférence de balancement. Vous ne devez ni basculer vers l’arrière trop aisément, ni fournir un effort excessif pour vous incliner.
• Veillez à ce que le dossier se remette en place sans à-coups lorsque vous relâchez la pression.

Cette fonction d’inclinaison dite synchrone ou asynchrone dépend du modèle de chaise. Toutefois, l’idée principale reste la même: vous permettre de bouger librement et d’employer vos muscles sans forcer, pour éviter la fatigue et la raideur articulaire.

5. Ajuster les accoudoirs

Les accoudoirs sont souvent négligés, alors qu’ils ont un rôle essentiel dans la prévention des tensions au niveau des épaules et de la nuque. Des accoudoirs mal placés peuvent entraîner une élévation inutile des épaules ou, au contraire, un affaissement. Les bons réglages vous permettront de soutenir vos avant-bras tout en laissant vos épaules dans leur position naturelle.

• Réglez la hauteur des accoudoirs de sorte que vos avant-bras reposent légèrement, formant un angle approximatif de 90 degrés au niveau du coude.
• Assurez-vous que vos épaules restent décontractées et non remontées vers les oreilles.
• Vérifiez que les accoudoirs ne gênent pas votre approche du bureau: ils doivent passer sous le plateau pour vous permettre de vous rapprocher de votre espace de travail.

Si vos accoudoirs ne sont pas réglables, veillez à choisir une chaise adaptée à votre morphologie ou investissez dans un modèle qui propose un ajustement en hauteur, largeur ou pivot. Les accoudoirs doivent fournir un soutien ferme, sans exercer de pression excessive sous vos coudes.

L’importance de la posture et du mouvement

Même la meilleure chaise du monde ne suffit pas si vous adoptez une mauvaise posture ou si vous restez immobile pendant trop longtemps. Il est fondamental de maintenir une posture droite où la tête reste dans le prolongement de la colonne vertébrale. Évitez de projeter la nuque vers l’avant, un défaut courant lorsque l’on se penche excessivement sur l’écran. Prenez également l’habitude de détendre les épaules et de garder les coudes près du corps.

Le feu vert pour bouger: n’hésitez pas à changer de position régulièrement. Vous pouvez vous incliner légèrement vers l’arrière, vous redresser, croiser une jambe, puis l’autre. Les variations de posture soulagent les muscles. Idéalement, levez-vous pour marcher plusieurs minutes toutes les heures. Profitez de la moindre occasion pour rompre la sédentarité, qu’il s’agisse d’aller boire un verre d’eau ou d’imprimer un document. Le mouvement est un allié majeur pour préserver votre dos et votre tonicité musculaire.

En complément, n’oubliez pas l’importance de régler la hauteur de votre bureau et la position de l’écran d’ordinateur. Votre regard doit arriver approximativement au tiers supérieur de l’écran, tout en conservant un léger basculement vers l’avant de la tête. Cette synergie entre la chaise, la table de travail et l’écran est déterminante pour éviter les troubles musculosquelettiques.

Conseils complémentaires pour un confort optimal

1. Veiller à l’espace sous la table

Lorsque vous frôlez régulièrement le plateau avec vos genoux ou si vous rencontrez un obstacle (caissons, tiroirs, etc.), vous risquez d’adopter une position tordue et inconfortable. Assurez-vous donc que l’espace sous votre bureau est dégagé. Vous devez pouvoir étendre vos jambes et bouger librement. Dans le cas contraire, repensez l’agencement de votre poste de travail.

2. Utiliser un repose-pieds si nécessaire

Pour les personnes de petite taille ou lorsque le bureau est trop haut, un repose-pieds peut s’avérer indispensable. Il permettra de maintenir un angle de 90 degrés aux genoux et d’éviter une pression sous les cuisses. Optez pour un modèle ajustable en hauteur et en inclinaison afin de l’adapter au mieux à votre morphologie.

3. Éviter les tensions du cou et de la nuque

Votre tête pèse environ cinq kilos. Si vous l’inclinez légèrement vers l’avant, la pression exercée sur les vertèbres cervicales augmente considérablement. Pour vous en prémunir, vérifiez que votre écran d’ordinateur est bien aligné face à vous et à la bonne hauteur. Si vous travaillez sur un ordinateur portable, un support ou une station d’accueil peut vous aider à rehausser l’écran. Pensez également à alterner les angles de vue pour éviter la rigidité des cervicales.

4. Conserver un espace de respiration pour le dos

Lorsque vous vous appuyez contre le dossier, il est recommandé de laisser un tout petit espace entre le bas de votre dos et la chaise pour garantir une circulation d’air et éviter la transpiration. Toutefois, ce conseil vaut surtout pour les chaises dotées de housses non respirantes. Si vous souffrez de chaleur excessive lors de longues séances, privilégiez les modèles de chaises dotés de tissus respirants ou d’un dossier en maille.

5. Vérifier la stabilité de la chaise

Une chaise ergonomique doit vous offrir une base solide, généralement à cinq branches, pour répartir équitablement votre poids et prévenir les risques de basculement. Assurez-vous que les roulettes glissent correctement sur votre surface de travail. Si le sol est marqué ou si les roulettes ne correspondent pas au type de revêtement (moquette, parquet, carrelage), vous pourriez avoir du mal à vous déplacer ou même endommager le sol. Vérifiez régulièrement l’état des roulettes et remplacez-les au besoin pour maintenir le confort et la sécurité.

6. Respecter un entretien régulier

Même si une chaise ergonomique est conçue pour être résistante, un entretien de base reste nécessaire pour prolonger sa durée de vie. Nettoyez les éventuelles saletés sur le mécanisme d’inclinaison, vérifiez que les vis sont toujours bien serrées et lubrifiez si nécessaire. Un siège propre, exempt de poussière, est non seulement plus agréable, mais aussi plus sain sur le plan respiratoire.

La routine idéale au bureau

Une fois que votre chaise est parfaitement réglée, essayez d’instaurer une routine qui vous encourage à bouger régulièrement et à adopter de bonnes habitudes. Vous trouverez ci-dessous quelques suggestions:

• Prenez une pause toutes les 50 à 60 minutes: levez-vous, marchez quelques pas, étirez vos bras.
• Alternez la saisie au clavier avec des activités plus physiques comme ranger des dossiers ou imprimer des documents.
• Hydratez-vous: boire de l’eau est essentiel pour votre santé et offre également l’occasion de vous lever régulièrement.
• Détendez vos épaules et faites quelques étirements cervicaux plusieurs fois par jour: inclinez doucement la tête de chaque côté, puis faites des cercles lents.

Ces petits gestes du quotidien contribuent à limiter la fatigue et à renforcer votre vigilance. De plus, un dos préservé et des muscles stimulés améliorent la qualité de votre sommeil, vous permettant de recharger pleinement vos batteries pour la journée suivante.

Optimiser son environnement de travail

Au-delà de la chaise, songez à d’autres éléments de votre poste de travail:

• Le bureau: pensez à un bureau réglable en hauteur si vous avez la possibilité d’investir. Cela vous permet d’alterner entre position assise et position debout.
• L’écran: positionnez-le à environ une longueur de bras de distance, en veillant à ce que le haut de l’écran soit légèrement en dessous du niveau de vos yeux.
• Le clavier et la souris: gardez-les à portée de main, sans avoir à tendre le bras. Vos poignets doivent rester droits, appuyés si possible sur un repose-poignets ergonomique.
• L’éclairage: un bon éclairage naturel est l’idéal, mais si ce n’est pas possible, optez pour un éclairage artificiel agréable. Évitez les reflets sur votre écran qui vous obligeraient à adopter des positions inconfortables.

Si vous avez déjà réglé votre chaise ergonomique avec minutie, ces ajustements supplémentaires ne feront que renforcer votre confort et protéger davantage votre santé.

Surmonter les résistances au changement

Il est courant de rencontrer des collègues ou des proches qui n’accordent pas d’importance aux réglages de leur chaise, estimant qu’on peut “s’habituer” à n’importe quel siège. Toutefois, cette habitude peut coûter cher à long terme sous forme de douleurs persistantes et de troubles musculosquelettiques. Le fait de bien régler sa chaise exige un effort initial, mais une fois que vous maîtrisez ces réglages, vous n’aurez plus à y penser. Chaque journée deviendra plus confortable et vous verrez très vite la différence.

De plus, si vous ressentez la moindre douleur malgré les ajustements, n’hésitez pas à demander conseil auprès d’un professionnel de la santé: médecin du travail, ergonome ou kinésithérapeute. Une chaise correctement réglée est parfois insuffisante si vous souffrez déjà de problèmes de dos sous-jacents. Un bilan approfondi peut être nécessaire pour trouver des exercices spécifiques ou adapter plus finement encore votre poste de travail.

Conclusion

Régler sa chaise ergonomique est à la fois simple et déterminant pour votre bien-être. De la hauteur d’assise à la profondeur du siège, en passant par l’inclinaison du dossier et la position des accoudoirs, chaque paramètre vise à soutenir votre corps dans sa globalité. En suivant précise­ment toutes les étapes de réglage, vous réduirez considérablement les risques de douleurs musculaires et articulaires. Vous gagnerez en concentration, en énergie et en efficacité.

N’hésitez pas à repasser en revue ces réglages après quelques jours d’utilisation pour confirmer que tout est optimal. Il se peut qu’un léger ajustement supplémentaire s’impose après avoir évalué la chaise en conditions réelles. Souvenez-vous aussi que varier les positions et faire des pauses actives est l’un des piliers de la santé au travail. L’ajustement de votre chaise ergonomique n’est qu’un point de départ. En combinant ces bonnes pratiques, vous profiterez réellement du confort promis par un mobilier de qualité et verrez votre productivité s’épanouir jour après jour. Profitez de cet investissement physique et mental pour prendre soin de votre santé et de votre bien-être sur le long terme.